Nous sommes VOUS, vous êtes NOUS !

Au premier abord, cette affirmation peut vous surprendre. Pourtant elle résume parfaitement la situation que nous vivons en permanence. En tant que membres d’associations de réservistes nous savons tous que la défense d’une Nation concerne toute sa population.

Tout conflit entraine l’application de la loi martiale qui permet la mobilisation de tous les réservistes et la réquisition de tous les autres citoyens, des biens ainsi que des entreprises. Aucun citoyen ne peut échapper à l’effort de guerre que doit fournir son pays.

Défendre son pays consiste à défendre ses valeurs et parmi elles, la plus importante, LA LIBERTÉ !!!

Les valeurs ne survivent dans une société que par le sens du devoir de tous ses citoyens. Le devoir est le moteur de la démocratie, les droits n’étant que les fruits des devoirs.

Réunis en associations, nous avons fondé la Fédération Française des Associations de Réservistes pour un Service National Opérationnel (FFAR-SNO) car sans le SNO il ne peut y avoir de Défense Opérationnelle du Territoire (DOT). N’oublions jamais que rien ni personne ne peut soumettre un peuple déterminé à défendre sa liberté par les armes. L’Ukraine en est encore un exemple récent.

Le service militaire a été suspendu sous la présidence de Jacques CHIRAC, dans un contexte où cette décision répondait à des considérations politiques et électorales. Cela a contribué à son succès face à Lionel JOSPIN qui n’a pas défendu le service militaire, cette valeur républicaine et socialiste fondamentale.

Aujourd’hui, Jacques CHIRAC n’est plu et l’avenir de notre défense ne dépend plus de lui.

Il nous appartient désormais d’agir pour instaurer un Service National Opérationnel (SNO) avant qu’il ne soit trop tard. L’Histoire nous a montré combien il était cruel de subir le joug d’un envahisseur, comme ce fût le cas durant la seconde guerre mondiale.

Bien sûr, les moins courageux d’entre nous pourrons toujours faire les autruches et prétendre que nous avons une armée de métier pour nous défendre. Mais notre armée de terre est si réduite qu’elle ne représente rien de plus que le volume d’un corps expéditionnaire. L’appeler « ARMÉE » ne consiste qu’à leurrer nos concitoyens.

Elle n’est même pas en mesure de protéger l’ensemble de notre territoire contre des actions terroristes. C’est pourquoi nous militons aussi pour une Réserve Communale de Sureté (RCS) aux ordres des Maires pour permettre une réelle Défense du Territoire et de la Population (DTP) qui nécessite la participation de tous dès le temps de paix.

Forts de ce triste constat, au sein de la FFAR-SNO, nous avons décidé d’appeler nos associations « COMMANDERIES » car aujourd’hui le mot « ASSOCIATION » est devenu synonyme de loisir. Malheureusement les activités de nos commanderies sont loin de s’apparenter à des loisirs, même si nous sommes entièrement bénévoles.

Ces commanderies ont pour vocation de couvrir notre territoire national. Parce que nous sommes tous des citoyens français mobilisables ou réquisitionnables, nous devons nous rassembler dans ces commanderies.

S’il n’y a pas encore de commanderie dans votre commune ou votre village, contactez-nous, nous vous aiderons à la créer, aucune compétence particulière n’est nécessaire, si ce n’est un profond sens du devoir et de la liberté !!!

Afin de faciliter les rapports avec les institutions, nous avons instauré des distinctions et des appellations pour les dirigeants des commanderies.

Lorsque le service militaire existait encore, les militaires d’actives appelaient les jeunes sous leurs ordres, les « BIDASSES » ou les « BIDASSONS ». Comment les traiter ainsi alors que les pères et grands -pères de ces BIDASSES et BIDASSONS ont gagné la première guerre mondiale ? Les appeler BIDASSES ou BIDASSONS permettait au militaire professionnel de se distinguer, de se dissocier du civil appelé sous les drapeaux. En les traitant de BIDASSONS ou BIDASSES, ils les rabaissaient jusqu’à en faire des sous-soldats. Dans l’avenir, il faudra appeler nos citoyens mobilisables ou réquisitionnables, « CORSAIRES DE LA RÉPUBLIQUE ».

Réservons sans aucune hésitation l’appellation de « SOLDAT » pour le militaire professionnel. Nous sommes entièrement d’accord, son statut social ne correspond en rien au statut social du réserviste ou du réquisitionné. Mais consacrons pour les réquisitionnés et les réservistes l’appellation de« CORSAIRES DE LA RÉPUBLIQUE » car issus du monde civil, ils savent mieux que quiconque que l’on meurt pour ses idées, jamais pour son métier !

Ce besoin des militaires de métier à vouloir se distinguer des « CORSAIRES DE LA RÉPUBLIQUE » a tué la réserve citoyenne spécialement conçue en 2002 par le législateur pour compenser la perte de compétences entrainée par la fin du service militaire. Comment les cadres de l’armée de métier auraient pu accepter que des civils puissent obtenir des grades militaires par équivalence sans avoir fait d’école militaire ? Pourtant ces mêmes cadres exigent que leurs grades militaires soient reconnus lors de leur éventuelle embauche dans les entreprises privées. Aujourd’hui il n’y a plus de grade pour les réservistes citoyens.

Bien sûr, les « CORSAIRES DE LA RÉPUBLIQUE » n’en sont pas à une brimade près mais ce comportement totalement irresponsable a tué le lien ARMÉE-NATION. Comment tisser un lien ARMÉE-NATION avec des généraux qui y sont opposés ? En 2007 ils ont fait interdire le port de l’uniforme par les réservistes avec un simple décret. Depuis 2015, suite aux attentats islamiques ils ont interdit à tous les militaires de se déplacer en uniforme dans la rue. Adieu la fierté de l’uniforme ! Aujourd’hui le militaire n’a plus droit à son nom de famille.Ildoit se faire appeler par son prénom sauf s’il est colonel susceptible de passer général ou général susceptible de prendre une étoile supplémentaire. Ces gens-là ont besoin que les politiques se souviennent d’eux car leur avancement se joue en conseil des ministres. Si les politiques ne les remarquent pas comment pourraient-ils continuer à progresser dans la hiérarchie ?

Nous devons ce comportement des chefs militaires au système de formatage des cerveaux dans la prestigieuse École Militaire de Saint-Cyr. Elle est atteinte du même syndrome que l’ENA ou Polytechnique.

Ces écoles recrutent les meilleurs parmi les plus grands cerveaux que produit la société française et en font des serviles alors qu’ils devraient être les prodiges de la Nation. Combien de multinationales ont été fondées par ces gens-là ?

Du passé, ils font table rase. De leur vécu dans le monde clôt des Lycées et des classes préparatoires, ils en font leur expérience de la vie. C’est pourquoi en créant l’Armée de Métier ils ont mis au pilon toutes les conventions collectives des corporations qui permettaient aux « CORSAIRES DE LA RÉPUBLIQUE »de quitter leur emploi pour la durée de leurs convocations militaires. Aujourd’hui ils ont beau faire, ils ne pourront jamais recruter efficacement s’ils ne remettent pas en place les conventions collectives qui ont permis à la France de gagner la guerre froide en recrutant et formant des millions de réservistes.

En 1914, toutes les promotions de nos écoles d’ingénieurs ont péri « baïonnettes au canons » en tant que « soldats deuxième classe ». En août 1915, les mêmes généraux ont dû incorporer le nouvel arrivage d’ingénieurs comme Officier car l’hécatombe militaire avait créé une pénurie d’officiers. Aujourd’hui que propose-t-on aux « CORSAIRES DE LA RÉPUBLIQUE »pour qu’ils deviennent cadres de réserve ? Pouvez-vous nous donner le nom de l’école militaire qui fabrique des cadres de réserves ?

Bien que la situation puisse sembler préoccupante, il n’est pas juste de mettre toute la responsabilité sur nos généraux. Leur attitude est en grande partie le reflet de l’absence de direction ou de décisions claires de la part de nos élus. N’oublions pas une de nos valeurs fondamentales : « l’exemple vient du chef ».

Dans une République, le chef c’est l’élu. Que font les élus qui siègent dans les commissions « DÉFENSE » de l’Assemblée Nationale et du Sénat ? Que font les autres élus ? Certes si le chef des Armées est en premier lieu le Président de la République, alors pourquoi créer des commissions dans nos institutions parlementaires ? Nous vivons en démocratie et en temps de paix le Président de la République ne commande pas son Armée. Nos Élus ont oublié que la Nation est un bien commun. Que nous sommes tous copropriétaires de ce bien commun au même nombre de tantièmes. En tant qu’élus, nous les avons choisis pour gérer la copropriété. Ils sont en CDD et doivent nous considérer comme leurs patrons et pas l’inverse. Pourquoi laissent-ils notre système de défense dans un état aussi délabré ? Pourquoi laissent-ils nos généraux traiter les « CORSAIRES DE LA RÉPUBLIQUE » en sous-citoyens ?

Heureusement qu’il demeure encore une institution militaire qui tient la route. Sans elle, la France n’existerait plus ! Il s’agit de notre Gendarmerie Nationale. Contre vents et marrées, elle maintient tant bien que mal, envers et contre tous,la survie de nos valeurs primordiales. Le Chef d’État-Major des Armées (CEMA) a déclaré : « La guerre se gagne avant la guerre ! ». Mais parallèlement, en durcissant le décret de 2007 qui interdit le port de l’uniforme pour les réservistes, il empêche les associations de réservistes de s’entrainer sur le terrain. Comment un réserviste pourrait-il s’entrainer sans porter sa tenue de combat ? La Gendarmerie qui vit en permanence au contact de la population a compris l’incohérence de ce décret et laisse nos commanderies entrainer ses volontaires.

Pour quelles raisons les commanderies doivent-elles entrainer les réservistes qui les composent ? Parce que la plupart des réservistes sont affectés dans des Unités de Réserve mais bien souvent ne peuvent pas suivre l’instruction militaire de leurs Unités car la guerre économique que se livre les Nations empêche leurs employeurs de les libérer durant les périodes décidés par les États-Majors.Que vous soyez mobilisables ou réquisitionnables, se former dans une Commanderie vous donnera le jour venu une reconnaissance de vos compétences qui vous permettra de servir votre Nation à la hauteur de vos capacités. N’oubliez jamais que : « lorsque l’on n’a pas tout donné, on n’a rien donné » (Georges GUYNEMER)  !!!

Que vous soyez mobilisables ou réquisitionnables, aujourd’hui vous n’avez pas d’autre choix que de nous rejoindre. Outre son rôle naturel à rassembler et à organiser la formation des« CORSAIRES DE LA RÉPUBLIQUE » des Commanderies qui la composent, la FFAR-SNO se doit d’être une force de propositions visant à garder l’intégrité de notre Nation.

Elle ne pourra pas le faire sans votre engagement !

Pour la FFAR-SNO

Vous, Nous, Nous Tous ENSEMBLE